Quito… ce mot, cette ville, cette étape signifient beaucoup de choses pour nous, mais surtout la fin de cette aventure qui aura duré une année complète… Et oui, c’est ici à Quito que nous prendrons notre vol pour rentrer en France… dans cinq jours…
Mais nous n’y sommes pas encore, loin de là ! Pour atteindre Quito, nous battons tous nos records : 42h de bus depuis Lima ! Ce voyage n’en finit pas, le bus est inconfortable, nos jambes et notre dos souffrent. Mais nous n’avons pas le choix car l’avion est trop cher.
Un peu « abrutis » par ce voyage, nous arrivons à Quito à 15h. La ville est très étendue, nous devons donc prendre les transports en commun pour atteindre le quartier historique où nous souhaitons séjourner. Mais avant, nous passons devons une enseigne « La petite pâtisserie »… tiens tiens, serait-ce une bonne pâtisserie française ??! Première fois de notre tour du monde que nous craquons, à 5 jours du retour… bravo ! Honte à nous! Tant pis, l’envie est trop forte! « Allons savourer un bon gâteau au chocolat !! », nous avons grandement besoin de réconfort après ce long périple en bus, durant lequel nous avons très peu mangé. NOUS NOUS REGALONS !! Pour ma part, il s’agit de la meilleure pâtisserie jamais mangée (ou c’est parce que cela fait si longtemps que je n’en ai pas dégusté:-). Pourtant c’est une simple tarte au chocolat, mais quelle tarte ! Le chocolat (d’Equateur) est délicieux, la pâte sablée est croquante, le tout est léger et raffiné. Vincent se régale aussi mais il dit s’être mieux régalé en France :-). Ah le chauvin
Après cette pause, en route pour la recherche d’un logement où nous allons passer nos quatre dernières nuits, il ne faut pas se tromper. Cette tâche s’avère compliquée car nous sommes mal aiguillés pour atteindre le centre historique. Ce n’est que 2h plus tard, plusieurs bus et une bonne marche que nous l’atteignons. La recherche d’un logement n’est pas simple non plus car tout est cher. Et oui, en Equateur on paie en US$, cela change pas mal les choses malgré un pays qui reste assez pauvre. Vincent, encore courageux après ce long voyage, finit par nous trouver une petite auberge très confortable à l’écart de l’agitation mais bien placée. L’accueil est très bon, notre chambre est grande et très confortable. Parfait ! Merci Vincent!!
Nous passons quatre jours à visiter le centre historique, classé à L’UNESCO. Quito est typique des villes Latino-Américaines, elle nous rappelle Potosi et Sucre en Bolivie, c’est un peu un mélange des deux : des maisons colorées, des bâtiments coloniaux, la place du Palais du Gouvernement immaculée de blanc, etc. Nous nous sentons bien ici, la ville est grouillante de monde mais les gens sont accueillants. Ce qui nous marque ici ce sont les centaines de vendeurs dans la rue, tout se vend !! Mais chaque vendeur ne vend qu’une seule et unique chose, chacun a sa spécialité : un vendeur de papier toilette, un vendeur de torchons, un autre de brosses à dents, ou encore de porte couverts. Nous rigolons bien à chercher les plus insolites, parmi lesquels un vendeur de piscines gonflables ou encore d’antennes radio
Notre passage à Quito est marqué par deux visites culturelles (non, non, nous n’avons pas fait que manger voyons!) :
– Le Palais du Gouvernement : une visite bien encadrée et très intéressante. C’est la première fois que nous pénétrons l’environnement d’un Président, c’est impressionnant.
– « La Mitad del Mundo » (le centre du Monde), que nous visitons le dernier jour de notre Tour du Monde. Nous voulions esquiver cette étape car très touristique mais, à la dernière minute, nous changeons d’avis… Impossible de quitter l’Equateur sans être allés à « La Mitad del Mundo ». Nous honorons cette tradition, même si le lieu s’avère être un vrai attrape touristes. 1h30 de bus depuis le centre de Quito, et nous y sommes. « La Mitad del mundo » est un lieu que des explorateurs français, au 18ème siècle, avaient identifié comme un point de passage de la ligne équatoriale. Plus de 200 ans plus tard, nous savons que les explorateurs, dont les outils n’avaient pas la précision de ceux d’aujourd’hui, se sont trompés d’environ 250 mètres. Ce qui reste quand même minime à l’échelle de la terre ! C’est ici que nous pouvons avoir les pieds dans chaque hémisphère, mais nous n’avons jamais trouvé l’endroit exact où poser nos pieds car ici tout est payant et nous ne savons plus trop où aller pour vraiment se retrouver sur la ligne. De toutes façons, tout est trop cher et nous n’avons pas le temps. On nous avait dit qu’il ne fallait que 40 minutes pour venir ici, mais nous avons mis plus d’une heure et demie… Nous y restons donc 30 minutes et repartons car nous avons… comment dire… un vol international pour rentrer chez nous en France dans quelques heures, nous ne pouvons pas le rater…
Nous revenons à l’auberge, nous changeons et fermons nos sacs pour la dernière fois… cela est si étrange… nous sommes émus… un peu tremblants et troublés, le cœur serré… mais nous sommes si heureux d’avoir vécu une telle année…
Nous vêtissons nos beaux T-Shirts « Made in Equator », un souvenir que nous avons fabriqué la veille, avec un extrait des photos de cette aventure. Nous avions envie de rentrer en portant sur nous un hommage à tous ces moments extraordinaires vécus ensemble et avec le Monde. Evidemment, c’est la larme à l’œil (étonnant non ??) que les propriétaires de notre auberge nous prennent en photos tous les deux.
Nous sommes contents car c’est le proprio lui-même qui nous emmène à l’aéroport, nous avons encore un peu de temps pour profiter de lui. Arrivés à l’aéroport, c’est à son tour de vouloir prendre des photos avec nous. Nous n’arrivons pas à nous quitter mais il le faut bien… Au revoir José, au revoir l’Equateur, au-revoir l’aventure… A bientôt… car la vie est à elle seule une aventure, donc rien n’est terminé, au contraire !
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