Bolivie 6

Le 30/12 – Arrivée à Copacabana

Copacabana : rien que le nom fait rêver… Il est associé au soleil, à la plage, au farniente… mais plutôt du côté Brésil. Ici en Bolivie, Copacabana est la porte d’entrée au mythique lac Titicaca, une pure merveille de la nature, que nous décidons de découvrir en prenant notre temps.

Le lac Titicaca est le plus grand lac d’altitude du monde. Il s’étend sur 8 400 km2 à plus de 3 800 mètres d’altitude ! Il est hypnotisant, dès le premier regard. La mythologie inca y situe l'origine de la civilisation. Viracocha, le dieu créateur des Incas, y fit émerger la Lune, le Soleil, et les Etoiles et, Manca Capac, descendant du dieu Soleil, sorti des eaux du lac avec sa sœur Mama Oello, dirigea sa tribu vers le nord et fonda Cusco, future capitale de l'Empire... D'où l'importance de ce lac encore aujourd'hui.

La très touristique ville de Copacabana ne nous séduit pas, elle manque d’authenticité malgré quelques quartiers encore préservés. Nous décidons de n’y passer qu’une nuit et de fêter la nouvelle année sur l’Isla del Sol (l’Ile du Soleil), nom qui fait rêver aussi !

Le 31/12 – Réveillon sur L’Isla del Sol

Il est 8h du matin, 1h30 de traversée depuis Copacabana pour atteindre le village de Challapampa au Nord de l’île. Nous choisissons de nous établir ici car une grande plage accueille pas mal de routards pour la nouvelle année. Le Sud, aux hôtels plus luxueux, est plus calme. Nous sommes immédiatement séduits par le lieu. Nous nous attendions à une île dénaturée par le tourisme mais c’est bien l’inverse, elle reste très préservée.

A bord du bateau, nous faisons la connaissance d’une bande d’amis argentins, qui, équipée d’une guitare, nous mitonne un petit concert privé « on board » : le réveillon commence bien ! Arrivés sur l’île, nous trouvons vite un logement car le lieu est très prisé en ce 31 décembre. Les auberges sont très sommaires, mais font parfaitement l’affaire, pour seulement 6€  la nuit… Quelle surprise car nous nous attendions à des tarifs élevés en cette date spéciale et sur un lieu aussi magique que l’Isla del Sol.

Notre auberge nous permet de rencontrer d’autres argentins, Manu et son amie Sophia, Luca et son amie Catalina. Ils sont adorables, nous sympathisons rapidement. Nous dînons tous ensemble le soir dans un restaurant préparant comme il se doit la spécialité locale : la truite. Cela fait du bien de manger du poisson car en Bolivie, pas de doute, la viande est le met le plus consommé !

Nous passons ensuite la fin de soirée sur la plage, en compagnie d’autres argentins ! Et oui, fréquentation à 98% argentine en cette période de fin d’année car ce sont les grandes vacances d’été là-bas, comme en Bolivie.

Nous passons une superbe soirée au coin du feu sur la plage, au son de la guitare et de chants argentins. L’endroit est magique. Nous pensons à nos familles qui se sont déjà embrassées pour la nouvelle année il y a près de 5h.

Ca y est, il est minuit :

NOUS VOUS SOUHAITONS UNE FABULEUSE ANNEE 2016 ! QUE TOUS VOS SOUHAITS SE REALISENT ! PROFITEZ DE LA VIE ! SOYEZ HEUREUX !

Le 01/01/2016 !

Réveil matinal malgré une longue soirée. Nous commençons la visite de l’île, qui regorge de magnifiques sites Incas. Nous faisons une petite marche de 2h pour voir ces ruines, situées sur la crête nord, c’est magnifique ! Nous sommes surpris tant l’île garde sa beauté et son authenticité malgré le tourisme. Il y a encore 2 000 habitants, parmi eux des fermiers Aymara (ethnie de Bolivie) qui vivent de leurs récoltes et non du tourisme.

Le 02/01/2016

Cette journée est dédiée à la traversée de l’île du Nord au Sud par la crête : plus de 9h de marche aller-retour, une journée fantastique, baignée de paysages époustouflants! Virginie a un vrai coup de cœur pour cette île, qu’elle classe dans son TOP 5 du Tour du Monde. Elle est émue par son charme, sa beauté et son authenticité. Vincent la place quand même dans son TOP 10 ! C’est déjà pas mal !

Sur le chemin, nous rencontrons Eleodor, qui tient un petit snack sur la crête, à mi-chemin entre le Nord et le Sud. Nous voyons un petit bâtiment, vue dominante sur le lac, qui semble être une auberge. Eleodor nous fait visiter. Elle n’a que deux chambres mais très mignonnes, en pierres apparentes, matériaux en bois de l’ile, grandes fenêtres pour profiter de la vue. Nous tombons sous le charme et avons envie d’y dormir le lendemain. Mais comment venir ici avec nos gros sacs à dos ??? Pas de voiture, ni de moto sur cette île, tout se fait à pieds. Les chemins sont pentus, dur dur de randonner 2h avec nos carapaces pour atteindre cette charmante auberge. Elodor nous rassure, elle viendra nous chercher avec sa mule, qui portera nos sacs ! Parfait. Nous confirmons notre présence pour le lendemain, nous avons hâte car le lieu est isolé sur la crête, sans électricité, avec une vue époustouflante. Nous en profiterons pour nous reposer avant notre trek de 4 jours au Pérou.

Nous continuons notre marche, découvrons le sud de l’île, très beau aussi. Nous visitons quelques sites Incas, nous rendons au point de vue qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble de l’île, et de toutes ses baies magnifiques. Il est déjà 18h et devons revenir au Nord de l’île, à plus de 3h de marche. Nous nous préparons à marcher dans la nuit. Finalement, nous marchons si vite que nous ne mettons qu’1h30 pour rentrer, avant la tombée de la nuit ! Nous sommes prêts pour ce fameux trek au Pérou !

Le 03/01/2016

Eleodor est là dès 10h avec sa mule. Nous l’aidons à la charger et en route ! Elle nous fait passer par un raccourci mais sacrément pentu ! Nous ne pouvons pas montrer de signe de faiblesse car Eleodor a bien 15 ans de plus que nous et grimpe sans être essoufflée !

La suite de cette journée est simple : magique ! Eleodor est adorable, attentionnée. Elle vient juste d’ouvrir cette auberge après plus de 10 ans de travaux. Elle n’a pas beaucoup de clients car l’emplacement n’est pas simple d’accès et elle n’est pas connue. Pourtant, le site est magnifique.

Pour prendre une douche, Eleodor chauffe de l’eau qu’elle met ensuite dans un réservoir, et hop : une bonne douche chaude !

Le soir, Eleodor nous mitonne un délicieux dîner végétarien, que nous dégustons à la lueur de bougies car pas d’électricité ici. C’est aussi à la lueur des bougies que nous regagnons notre chambre. Nous sommes coupés du monde, au calme absolu, cela fait tant de bien. Le lendemain matin, Eleodor nous mitonne de nouveau un délicieux petit déjeuner avec des produits préparés à la maison, comme des empanadas au fromage (beignets au fromage). Elle nous explique qu’elle prend des cours de cuisine pour bien accueillir ses clients.

Le temps de nous reposer et de bouquiner après le petit déjeuner, il est déjà 13h. Il est temps de partir car nous avons un bateau à prendre pour Copacabana à 15h mais nous avons 1h30 de marche pour nous rendre au port. Nous préparons la mule avec Eleodor, et nous voilà en route.

Ce moment passé ici nous marquera. Cette fois nous sommes d’accords tous les deux : cet endroit fait partie du TOP 5 des lieux féeriques où nous avons dormi pendant ce Tour du Monde !

Merci beaucoup Eleodor et Juan, son mari, pour ce fabuleux moment ! Nous tenterons de les aider un peu en parlant d’eux à tous le gens que nous croisons. Ils méritent que leur auberge marche ! Alors notez bien : Hostal Las Nubes, Lac Titicaca... vous ne pouvez pas vous tromper!

A 15h, nous prenons le bateau pour Copacabana car nous avons un bus à 18h pour Cusco, au Pérou. Et oui, la Bolivie c’est déjà fini… Un merveilleux pays, qui nous a surpris, bouleversés, éblouis, ravis ! Un pays de plus où nous souhaiterions revenir!

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Dimanche 20/12 – Arrivée à Potosi

7h de bus plus tard, nous voilà à Potosi, ville bien connue de Bolivie pour son Cerro Rico (« Montagne riche »), une source minière importante, surtout pour l’argent. C’est ce qui a fait la grande richesse de la ville pendant l’époque coloniale, c’est ce qui a aussi causé son déclin ces dernières années.

Nous arrivons en début de soirée. Le bus nous dépose en pleine ville, mais nous ne savons pas où nous sommes. Nous endossons notre costume de courageux et décidons de rejoindre, à pieds, l’adresse d’une auberge que nous avons repérée… Quelle mauvaise décision ! La ville est haute, très haute… Nous constatons que le bus nous a déposé bien en bas du centre-ville… Nous rejoignons le cœur historique avec nos carapaces sur le dos, à plus de 4 000 mètres d’altitude. C’est dur, le souffle manque, les pentes des rues semblent des montagnes à gravir. Mais nous sommes heureux lorsque nous arrivons au bout, après près de 45 minutes de marche. Cela nous entraîne pour notre trek Incas au Pérou dans quelques semaines…

Nous trouvons un logement correct et super bien situé. Nous sommes vraiment au cœur du centre historique. Nous nous empressons d’aller dîner car nous sommes affamés. Nous tombons sur la Place du 10 novembre, toute décorée pour Noël, pleine d’animations pour les enfants : enfin nous sentons l’atmosphère de Noël qui manquait depuis notre arrivée en Bolivie. Et oui, en Amérique du Sud ce n’est pas comme en Europe, les lumières sont allumées quelques jours avant Noël seulement, et non 2 mois en amont. C’est bien pour l’environnement et les économies !

Nous dînons vite, en street food, et filons nous coucher, exténués.

Le lendemain est consacré à la réservation de la visite des mines du Cerro Rico, et à la découverte de la ville qui s’avère être un vrai coup de cœur : authentique, architecture coloniale préservée, animée, bref nous nous y sentons bien.

L’histoire de Potosi est tumultueuse… Elle est entièrement liée aux mines d’argent. Pendant les années d’opulence, la cité était la plus grande et la plus riche des Amériques. Mais lorsque le filon commença à s’épuiser, la ville sombra dans le déclin et sa population dans la misère. Le minerai était extrait dans des conditions abominables par des indiens. C’était de l’esclavagisme voire de l’extermination puisque des millions de mineurs sont morts par accident dans les mines ou la suite de silicose. Il y a eu tellement de morts dans les populations indiennes, que les colons ont fait venir des esclaves d’Afrique pour pallier au manque de main d’œuvre. Ils sont morts rapidement à leur tour, très affectés par le dur travail des mines mais aussi par le changement radical de climat.

L’Histoire de Potosi et la découverte de l’argent par hasard par un berger Incas est ancienne, elle date du XVIème siècle. Malheureusement, cette ressource a vite été convoitée par les conquérants espagnols. Lourdement endettée auprès de banquiers étrangers, la monarchie espagnole dépendait entièrement des bateaux qui, tous les ans, apportaient l’argent de Potosí.

La ville est donc marquée par cette grande époque coloniale, son architecture est encore intacte, ses églises sont somptueuses, ses habitants sont accueillants. Potosi est une merveille, nous avons adoré !

Lundi 22 décembre

Aujourd’hui est un grand jour, nous partons pour la visite des mines du Cerro Rico. Nous avons choisi une agence de mineurs, qui, tour à tour, se relaient pour faire visiter leur environnement aux touristes. Bien que le prix soit deux fois plus élevé que d’autres agences, nous tenions à en choisir une tenue 100% par des mineurs. Un pourcentage est reversé aux mineurs, nous avons pu nous en assurer car il y a beaucoup d’arnaques dans ce domaine.

Nous sommes à la fois très curieux de visiter ces mines, un peu effrayés mais surtout gênés par ce voyeurisme… Cependant, pas le choix si nous voulons comprendre les conditions de travail de ces mineurs. Wilson, qui parle anglais, est notre guide. Il était mineur autrefois, mais a dû arrêter car il n’arrivait pas à gagner suffisamment d’argent pour le dur travail fourni et, à 34 ans, il est atteint de silicose. Il travaille aujourd’hui dans les mines mais en tant que porteur des minéraux, un travail qui semble moins dur… d’après lui…

Nous commençons la journée par la visite du marché local où les mineurs achètent la dynamite, leurs feuilles de coca (feuilles qu’ils mâchent à longueur de journée pour couper la soif et la faim), et toutes sortes d’outils dont ils pourraient avoir besoin. Nous achetons des sodas et des feuilles de coca pour les mineurs que nous rencontrerons pendant la visite. Aujourd’hui, le cours de l’argent a fortement chuté. Les mineurs doivent travailler beaucoup plus et gagnent beaucoup moins. Nous avons rencontré des mineurs qui gagnent seulement 100 bolivianos (13€ environ) par semaine, après avoir travaillé plus de 12h par jour (parfois 20h !!), 6 jours sur 7. Acheter des feuilles de coca ou des outils est très dur pour eux.

La plupart des exploitations du Cerro Rico appartiennent aujourd’hui à des coopératives de mineurs mais chacun doit acheter son propre matériel. Ils travaillent dans des conditions qui n’ont pas changé depuis l’époque coloniale et ont peu de chance de s’améliorer, les mineurs extrayant à peine assez de minerai pour se nourrir. L’espoir de tomber sur un bon filon (il en reste quelques-uns) les incite à continuer de creuser, même si le nombre de mineurs diminue régulièrement tous les ans.

Après le marché, nous allons à l’entrepôt nous habiller : pantalon, veste, casque, masque. Nous visitons ensuite un centre de traitement, lieu où les minéraux subissent une première transformation : ils sont séparés de la roche, à l’état de poudre. Malheureusement, en Bolivie, le travail des minéraux s’arrête ici car aucun investissement n’est fait pour aller plus loin. C’est pourtant la suite du processus de transformation qui représente une valeur ajoutée et permettrait aux mineurs de mieux gagner leur vie. La visite est rapide car il y a beaucoup de produits toxiques autour de nous.

  Nous allons ensuite en cœur du Cerro Rico… A l’entrée de la mine, déjà impressionnante, les renforts en bois sont noirs… Pourquoi ? Car ils sont badigeonnés de sang de lama. En effet, une fois par an, des dizaines de lama (voire plus), sont sacrifiés pour leur sang. Celui-ci est utilisé pour recouvrir toutes les entrées des mines. Les mineurs sont très superstitieux et croient que ce rituel permet de remercier la Pachamama (Terre Mère) et de leur apporter chance, sécurité et prospérité dans l’année.

Ca y est, nous y sommes… Nous allumons nos lampes frontales car il fait vite noir. Nous percevons rapidement les odeurs des minéraux, particulièrement le souffre… Très vite, toutes ces poussières envahissent notre bouche puis notre gorge. Nous savons que ce n’est pas dangereux à petite dose, mais cela est perturbant quand même. Nous pensons surtout à tous ces mineurs que nous croisons, qui respirent cela à longueur de journée pendant des années… Après 10 minutes de marche, notre guide hurle « demi-tour, vite !!!! ». Nous sommes effrayés, nous ne comprenons pas ce qui se passe. Nous courrons dans la boue et les flaques d’eau, jusqu’à ce que nous trouvions un petit coin pour nous mettre à l’abri. Notre guide nous explique qu'un chariot plein de minéraux (plus de 3 tonnes) arrive dans notre direction. Il n’y a pas de frein sur ces chariots, ils faut donc se mettre à l’abri pour ne pas se faire écraser... Ça commence bien!

Nous voyons donc ce chariot arriver, trainé sur les rails aménagés dans les mines. Nous saluons les mineurs et leur offrons nos premiers sodas qu’ils réclament dès qu’ils nous voient !

Nous sommes déjà bouleversés par ces premières minutes. Pendant un instant, Virginie se demande si elle peut continuer. Mais elle décide d’aller au bout… La suite de la visite est toujours aussi bouleversante, surtout lorsque nous réalisons que nous sommes au cœur de la montagne. Nous éteignons nos lampes pour nous rendre compte de la profondeur de l’obscurité. Nous sentons toujours ces odeurs, évidemment très mauvaises pour la santé. Nous croisons des mineurs qui sont là depuis des heures, exténués. Notre guide nous explique que chacun travaille pour soit. La coopérative, après 3 années d’essai auprès d’un mineur averti et 7 000 bolivianos de droits d’entrée, attribue au nouveau mineur un endroit dans la mine qu’il exploitera seul. Personne n’a le droit d’y toucher. Le mineur décide ensuite de son rythme, temps de travail et outils nécessaires pour pouvoir exploiter au mieux son « morceau » de mine. Evidemment, plus il travail, plus il gagne de l’argent. Wilson nous confie que certains mineurs sont chanceux et tombent sur une bonne partie de la mine, riche en argent. D’autres, comme lui, sont moins chanceux et ne parviennent pas à tomber sur le bon filon dans leur « parcelle ». C’est pourquoi Wilson a arrêté le travail de mineur pour devenir porteur, ce qui lui assure un salaire bas mais plus stable.

Pour extraire les minéraux, ils utilisent la dynamite, d’où les fréquents accidents dans les mines, surtout par les mineurs novices. Nous entendons une détonation lorsque nous sommes dans la mine. Le bruit est étouffé mais il semble que l’explosion soit proche de nous quand même. Wilson nous rassure, pas de risque… nous tentons de le croire… Heureusement, ce sera la seule de notre visite car nous ne sommes pas si rassurés…

Nous faisons aussi la rencontre de Tio Benito, l’Oncle sacré de la mine. C’est un personnage sculpté par les mineurs, et vénérés par eux. En lui faisant les offrandes (feuilles de coca, cigarettes, alcool), ils espèrent que Tio Benito leur portera chance. Nous nous asseyons près de lui et discutons. Wilson sort sa bouteille d’alcool à… 96°… qu’il nous propose de partager. Et oui, les mineurs boivent de l’alcool pur car ils croient que ce rituel de « pureté » leur permettra de trouver une belle quantité d’argent « pur »… Mais quel ravage cet alcool fait aussi sur leur santé ! Il permet cependant de masquer les douleurs dûes au travail… Nous essayons de comprendrg mais avons du mal… Leur travail fait déjà tant de ravages sur leur santé, pourquoi s’en affliger encore plus ? Nous trempons nos lèvres et sentons immédiatement des brûlures… C’est imbuvable pour nous… Wilson boit sa petite bouteille cul sec…

La dernière partie est plus sportive, nous changeons de mines en passant par plusieurs échelles abruptes… C’est impressionnant… Wilson nous explique que les porteurs transportent les minéraux en trois étapes : la première sur le dos car ils doivent passer par ces échelles ; la seconde par des poulies pour les remonter ; la troisième, si le mineur est riche, par des chariots jusqu’à la sortie… si le mineur est pauvre, toujours sur son dos jusqu’à la sortie… Certains mineurs se paient le luxe des porteurs pour effectuer ce travail, mais ils sont rares !

Voilà, nous approchons progressivement la sortie… après près de 2h et plus de 3km parcourus dans la montagne. Le bilan de la visite est pour plus tard car, à la sortie, nous nous sentons un peu étranges… C’est avec du recul que nous mesurons l’ampleur de ce que nous avons vu… Sur le moment, nous sommes presque gênés, une nouvelle fois, d’avoir fait preuve de voyeurisme à l’égard des mineurs… même si, Wilson, mineur lui-même, a fort respecté ses collègues, a discuté avec eux durant la visite, nous a mis à l’aise… L’essentiel est de le faire dans le respect absolu des mineurs et de bien choisir son agence…

Nous sommes bouleversés… Comment cela est-il possible qu’au XXIème siècle, de telles conditions de travail existent ? Certains nous diront que les mineurs ont fait ce choix de vie dans l’espoir de devenir riche, ce qui est bien mieux qu’au temps de la colonisation où les mineurs étaient de simples esclaves. Mais nous pouvons aussi penser que ces mineurs n’ont pas d’autres choix car le pays, sans industrie, ne leur offre pas d’autres possibilités pour gagner leur vie… Le pays pourrait au moins les aider à améliorer leurs conditions… En tous cas, il semble que ce travail soit de plus en plus délaissé par les nouvelles générations car le nombre de mineurs diminue fortement ces dernières années.

A suivre…

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Mercredi 23/12

Nous arrivons à Sucre après seulement 3h de bus depuis Potosi : super !

Il fait un temps magnifique. Nous tombons vite sous le charme de cette ville, capitale de la Bolivie, immaculée de blanc. Son architecture coloniale est intacte et magnifique. Sucre est classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco et le mérite.

Pour Noël, nous avons décidé de nous offrir un peu de confort : La Selenita est un petit paradis. C’est une auberge perchée sur les hauteurs de Sucre, avec une vue imprenable sur le centre historique. Quatre petites maisonnettes confortables, dont la nôtre, bien aménagée, un vrai coup de cœur. Ces cabanes individuelles sont cachées dans un magnifique jardin. Nous avons à disposition un salon commun très agréable, une cuisine toute équipée et une salle à manger : le bonheur ! Nous cuisinons tous nos repas ici.

Nous consacrons les deux premiers jours à parcourir les différents marchés de la ville pour trouver les ingrédients nécessaires à nos repas de Noël. Les marchés sont animés, immenses, et la viande est à l’honneur (malheureusement pour Virginie…). Des stands de viandes de bœuf, de porc et de poulet bien odorants partout !! Mais il faut bien passer par là, surtout que nous adorons les marchés.

Nous voulions dîner local le soir de Noël, mais rien est ouvert et nous n’avons pas eu l’occasion d’apprendre à cuisiner les mets de fête boliviens… Ils sont pourtant très simples : soupe et viande mijotée ou grillée. Nous décidons donc de cuisiner un agneau de 7h, mais pas facile d’en trouver en Bolivie ! A force de persévérance, nous finissons par dénicher une belle épaule au marché Campesito, pas touristique du tout ! Nous passons un moment épique dans ce marché immense, très très local. Nous faisons comme tout le monde, nous nous déplaçons de stand en stand pour tout trouver : viande, légumes, épices, fruits, etc. Nous voulons aussi manger du poisson, mais c’est aussi une denrée rare en Bolivie. Nous trouvons un restaurant qui prépare des sushis, certainement avec du poisson surgelé mais ils sont délicieux : ce sera notre entrée de Noël.

Nous accompagnons tout ceci de nos magnifiques crus argentins, du Domaine coup de cœur Yacochya : un Torrontes pour l’entrée et un Malbec Grande Réserve pour le plat. Nous passons une fabuleuse soirée, nous arrivons à avoir nos familles par Skype, ce qui rend la soirée encore plus merveilleuse. Nous arrivons même à papoter avec nos amis Polynésiens, qui passent noël sous une chaleur étouffante.

Vendredi 25 décembre

Nous nous armons de nos beaux chapeaux de Noël boliviens, de notre hotte de Père Noël et allons en ville distribuer aux enfants les plus démunis tous les cadeaux que nous avons achetés la veille. C’est notre cadeau de Noël. Nous achetons aussi plusieurs repas que nous offrons à ceux qui en ont le plus besoin. Cela fait du bien de penser aux autres mais cette mission n’est pas si simple… Il y tant de gens pauvres dans la rue, descendus des campagnes environnantes justement en espérant la générosité des passants, que nous sommes gênés car nous avons beaucoup de cadeaux et beaucoup de repas, mais pas assez pour tout le monde… Le but n’est évidemment pas de faire de la peine à ceux que nous ne pourrions pas gâter… Alors nous arpentons toutes les rues du centre et distribuons lorsque nous le pouvons, à l’abri des foules… Deux jours plus tard, la hotte du Père Noël n’est pas encore vide mais nous avons bon espoir de la vider les jours suivants !

Samedi 26 décembre

Aujourd’hui c’est journée culturelle. Nous voulons absolument visiter les musées et églises de la ville. Pas de chance, presque tout est fermé en cette période de Noël. Nous parvenons à visiter le MUCEF, musée dédié au folklore bolivien, aux masques portés durant les festivals, qui retracent les croyances spirituelles des boliviens et indiens, mais aussi l’Histoire du pays. Nous visitons aussi la Casa de la Libertad, consacrée à l’événement majeur de l’histoire de la Bolivie : la signature de l’acte d’Indépendance du pays en 1825, grâce notamment au grand « Libertador », Simon Bolivar, qui a donné son nom au pays. C’est une visite extrêmement intéressante, qui décrit les luttes acharnées pour défendre l’indépendance du pays mais aussi de toute l’Amérique du Sud.

Dimanche 27 décembre

Nous voulons prendre un bus pour La Paz, mais tout est complet. Nous devons attendre le lendemain soir pour quitter Sucre. Le temps est vraiment mauvais, de gros orages toutes la journée. Nous en profitons pour travailler sur le blog et la suite du voyage.

Le soir, nous allons dans un Cabaret bolivien, fort sympathique ! Plus d’une quinzaine de danses traditionnelles, retraçant l’Histoire de la Bolivie. Nous pouvons voir quelques masques découverts la veille dans le musée MUCEF, les costumes sont magnifiques ! C’est un dîner spectacle qui dure 2h, nous ne voyons pas le temps passé. Rester ici une nuit de plus nous a permis de vivre cette belle soirée, tant mieux !

Lundi 28 décembre

Après une matinée studieuse à travailler sur le blog, nous consacrons l’après-midi au musée des Arts indigènes, enfin ouvert. Il est très beau et bien fait. C’est en fait un centre communautaire qui a pour objectif de sauvegarder la culture indigène. On y trouve toutes sortes d’objets de maison et musique mais il est principalement consacré au tissage, un grand art indigène qui était en voie de disparition. Il est mis à l’honneur grâce à ce musée. Des jeunes filles sont formées dans l’art du tissage par les anciennes. Chaque tribu Tarabuco, Tinkipaya, Jalq’a, Aymara, Quechua et autres ont des tapisseries propres à leur culture. La façon de tisser est la même, mais les motifs sont bien différents. Nous passons un excellent moment ici, au point de ne pas voir l’heure passer et de risquer de rater notre bus ! Nous filons vite et arrivons à l’attraper : direction la Paz…

Vendredi 18/12 - Tarija et la Vallée de la Conception

Pourquoi sommes-nous ici ? Très peu de gens connaissent cette partie de la Bolivie, elle est peu touristique, et tant mieux ! Nous y allons pour découvrir ces fameux vins Boliviens. Nous sommes ravis que le pays produise du vin, nous voulons absolument les goûter.

C’est aux alentours de Tarija et dans la vallée de la Conception, à 26km, que l’on peut découvrir ce breuvage. Nous arrivons à 4h du matin à Tarija, et attendons le début de matinée pour nous rendre au village Uriondo, dans la Vallée.

La haute altitude de la région, entre 1 700 et 2 400 mètres, combinée à un climat chaud et sec et des sols calcaires a forgé un terroir particulier : "Nous devons faire plus d'efforts que d'autres pour obtenir des vins de qualité. Il nous a fallu des années d'étude, de micro-vinification, pour définir quels cépages étaient les mieux adaptés", explique l'œnologue Nelson Sfarcich dans un journal spécialisé, qui travaille pour plusieurs "bodegas" (caves à vin) de Tarija. "C'est le cas du Merlot. Le Tannat fonctionne aussi très bien, ou encore le Petit Verdot. Ils donnent des vins avec beaucoup d'arômes de fruits rouges, comme la myrtille ou la prune. Nos vins blancs vont plutôt vers des arômes d'ananas ou citriques", explique M. Sfarcich. Si cette viticulture sous des latitudes extrêmes ne convient pas à de nombreux cépages classiques, le fait que Tarija ne compte que très peu de jours de froid dans l'année permet d'obtenir des rendements et une qualité intéressante, à l'image des terroirs sud-africain et australien. Quant à la question de la raréfaction de l'oxygène, elle ne se pose pas en deçà de 2.500 mètres d'altitude. Introduit dans la région au XVIIème siècle par les jésuites espagnols, le vin n'a jamais séduit massivement les Boliviens, qui n'en consomment qu'un peu plus d'un litre par personne dans l'année, très loin par exemple des 54 litres bus par les Français. De plus, les boliviens ont des goûts très différents en termes de vin, difficile à comprendre pour un français...

Le village d’Uriondo est minuscule, avec un air de bout du monde. Très peu d’épiceries (barricadées, on passe commande depuis le trottoir), quelques bouis bouis pour manger, et quelques caves à vins. Nous trouvons une auberge qui est aussi un petit domaine. De l’extérieur, elle semble un charmant paradis mais il est malheureusement à l’abandon… On nous propose une chambre humide, sans lumière, nous la prenons car c’est la seule auberge du village. Un sentiment étrange nous envahit : où sommes-nous ? Avons-nous bien fait de venir ici ? L’atmosphère est étrange…

Nous allons déjeuner à la Casa Vieja, un domaine connu dans le coin. Le lieu est très sympa, une grande auberge en bois, la plus vieille maison de la région. Nous sommes ravis, il y a beaucoup de vie ici, une vie locale car uniquement des boliviens fréquentent le lieu.

La nourriture est simple mais très goûteuse. Vincent prend du porc braisé et Virginie un bon poulet aux légumes. Nous accompagnons ceci du vin de la maison bien sûr ! Mais nous sommes horrifiés lorsque nous le goûtons : immonde ! Le rouge est vert, très vert, goût de bonne piquette pour un bon mal de tête. Le blanc est plutôt rose que blanc, sans être rose non plus (une goutte de sang est tombée dans le verre ??) ; une grande acidité, imbuvable. Bref… Est-ce pour cela que nous sommes venus ici ? Aie aie aie…

Nous ne restons pas sur cet échec et allons à la dégustation du vignoble après le repas. Nous espérons que la maison propose d’autres vins. La dégustation s’avère être un sketch : un « acteur » bolivien nous accueille, son discours tout prêt. Nous sommes une vingtaine, et les seuls touristes : NOUS ! Bob (on ne rappelle plus son nom) nous demande de nous placer en demi-cercle. Il sert 10 verres à partir d’énormes bombonnes de vins en verre. Nous regardons les yeux obnubilés, nous avons envie d’éclater de rire, nous nous retenons. Heureusement, nous sommes au début du demi-cercle… car Bob fait passer les verres les uns après les autres, nous devons prendre une gorgée et donner le verre à notre voisin, jusqu’à la fin du demi-cercle. Bob décrit le vin : « Alors celui-là est un vin rouge, un peu sucré » ; « Alors celui-là est un vin blanc, pas trop sucré, un peu sec » ; « Tous les vins coûtent 25 bols (3€), vous choisissez celui que vous voulez acheter » etc, etc. Nous hallucinons ! Nous posons quelques questions qui restent sans réponses. Bob nous regarde avec de gros yeux, nous faisant comprendre que nos questions ne sont pas les bienvenues. Chaque « trempage » de lèvres est un supplice… nous avons vraiment, mais vraiment envie d’éclater de rire… Mais nous devons respecter tous nos amis boliviens qui semblent aimer les vins puisqu’ils repartent tous avec des bouteilles ou des cubis de 3 litres en plastique !

Nous sortons de la dégustation à la fois amusés et intrigués : est-ce que tous les vins de la région sont comme cela ? Nous apprendrons que oui, pour les vins produits de façon artisanale, vendanges mains, foulés aux pieds, etc.

Nous visitons deux autres Bodega, Chela et Resolana... pires que la Casa Vieja… On sent pourtant, surtout chez Resolana, le désir de bien faire… mais le résultat n’est pas adapté au palais des européens. Mais après-tout, leur marché étant bolivien, ils ont raison ! Les Boliviens aiment ce type de vins, sucrés (avec sucres ajoutés pour certains) non filtrés, au goût de tout sauf de vin !

Fort heureusement, il y a d’autres maisons aux produits de qualité. Nous goûtons aux vins de la Bodega Conception. C’est pour ce domaine en particulier que nous sommes venus. Mais pas de chance, le samedi c’est fermé ! Nous sommes toutefois accueillis par un membre du personnel qui est en train de s’occuper de la maintenance du site. Virginie explique le long voyage fait pour visiter la Bodega, elle explique que nous aimerions vraiment goûter le vin. Il hésite beaucoup mais il craque : il nous mène au laboratoire et nous fait goûter deux Cabernet Sauvignon : 2007 et 2011. Ouf ! Le vin est bon ! Ce ne sont pas des grands crus, mais ils tiennent la route. Ils sont fruités et vanillés (barrique français neufs en chêne). Nous n’avons pas beaucoup d’explications, mais c’est déjà mieux que rien. En faisant quelques recherches,

Nous goûtons d’autres domaines plutôt pas mal, pas très longs en bouche mais de belles notes de fruits rouges et épices ; des vins un peu tanniques. De belles surprises dont les suivantes :

• Tannat 2012 de la Bodega Aranjuez : frais, mentholé, notes de fruits rouges ; un vin rond et bien équilibré ;
• Syrah 2013 de la Bodega Kholberg : fruité et épicé ;
• Syrah-Merlot 2012 de la Bodega Campos de Solanas : notre coup de cœur ! Notes de café, chocolat, et épices ; une petite longueur ; vin léger (12,5°)
• Cabernet Sauvignon 2013 de la Bodega Conception : léger, long en bouche, rond ; notes de fruits rouges, légèrement épicé

Nous quittons Uriondo le dimanche, direction Potosi. Ce passage ici fût spécial mais nous avons beaucoup aimé !

Lundi 14/12 – Voyage au pays des rêves…

Nous y sommes ! Le grand jour est enfin arrivé : départ pour un périple de quatre jours en 4x4 dans le désert bolivien pour rejoindre le fameux Salar de Uyuni. C’est une étape clé de notre tour du monde, nous sommes surexcités ! Tellement excités que Vincent se bloque le dos 5 minutes avant de partir, en fermant son sac… Aie aie aie… Grand moment de panique… Peut-on partir ? Car la route est plutôt chaotique, uniquement des pistes… Pourra-t-il supporter ? Seul Vincent peut le dire… Nous allons à l’agence et leur expliquons la situation. Ils nous conseillent de rester nous reposer quelques jours et de partir plus tard… Mais Vincent n’a pas envie d’attendre… Il a pris un médicament et dit aller mieux… Que faire ?? Entre temps, nous faisons la rencontre de nos partenaires de route israéliens, Omri et Michal, et de notre guide, Janet, qui parle parfaitement anglais et français. Ce sont Omri et Michal qui ont choisi de prendre une guide anglophone car ils ne parlent pas du tout espagnol. Ils semblent tous adorables, cela donne encore plus envie de partir. De plus, nous avons beaucoup de chance car quatre voitures sont parties avant nous avec uniquement des groupes de français. Nous avons le privilège de voyager avec le seul couple étranger, ce que nous adorons car cela permet beaucoup d’échanges sur nos cultures.

Vincent prend la décision de partir. Il nous assure que tout ira bien. Nous lui faisons confiance mais avons quelques inquiétudes. Finalement, il a raison. Le voyage se passe parfaitement bien. Il est confortablement installé à côté du chauffeur durant quatre jours, et tout le monde est aux petits soins. Et quelle équipe nous avons ! Nous passons quatre jours extraordinaires ! Omri et Michal sont géniaux ! Nous discutons beaucoup, nous abordons de nombreux sujets, politiques, religieux, voyages, personnels, etc. Ils viennent de finir leurs études et de se marier. Omri a pour vocation de travailler aux relations politiques internationales, et Michal est biologiste dans le domaine du cancer.

Et parlons de Janet, notre guide… Elle est tout simplement exceptionnelle !! Elle est adorable, extrêmement cultivée et intéressante. Nous discutons énormément au sujet de la Bolivie, son histoire, ses problèmes sociaux et politiques. Elle connaît tout, faune, flore, histoire, etc. Enfin une guide compétente, cela fait du bien !!

Très vite, une grand cohésion de groupe se forme, nous sommes si bien tous ensemble ! Tellement bien que la séparation à la fin du périple s’avère difficile pour tout le monde. Janet nous confie qu’elle fait ce travaille depuis cinq ans, mais c’est la première fois qu’elle a un groupe si attachant comme le nôtre, nous sommes flattés.

Afin d’assurer la sécurité des groupes, nous roulons avec un autre 4x4, uniquement des français à l’intérieur, mais quels français ! Une belle équipe de quatre amis étudiants, tous dentistes ayant terminés leurs études. Ils font ce voyage pour fêter leur diplôme. Et puisque le monde est petit, Tom, Maher, Marine et Charlotte habitent vers chez nous. Ils ont fait leurs études à Nice, mais habitent Monaco, Nice, Lavandou et Saint Raphaël. Tom est le portrait craché du petit frère de Virginie. Ils sont adorables aussi, décidemment, quel groupe !

Bon, à part le groupe, qu’avons-nous vu durant ces quatre jours ?? Des paysages époustouflants ! Des vallées magnifiques, une dizaine de lagunes incroyables, colorées, peuplées de flamants roses, des volcans, des villages traditionnels dans le désert, et enfin ce fameux Salar de Uyuni… le plus grand Salar du monde ! C’est le clou de ces quatre jours, MA-GNI-FIQUE !!!!!

Nous dormons dans des camps basiques mais confortables. Les repas sont bons et copieux, nous sommes très bien chouchoutés.

Ah le Salar de Uyuni… La plus vaste réserve de sel au monde, il s’étend sur 1 210 600 km2 à 3 653 m d’altitude. Quand il est asséché, le Salar, d’un blanc aveuglant, est une étendue désolée d’une beauté à couper le souffle – juste le ciel bleu, le sol blanc et nous. Dès qu’il retient un peu d’eau, il parait que la surface reflète les nuages et le ciel bleu de l’Altiplano, au point de masquer l’horizon . Le Salar de Uyuni est actuellement un centre d’extraction et de traitement du sel, notamment autour du village de Colchani. La production annuelle est estimée à près de 20 000 tonnes, dont 18 000 tonnes destinées à la consommation humaine et le reste au bétail. Sous la surface, d’importants gisements de lithium devraient alimenter l’économie bolivienne (et les iPod) des cent prochaines années.

Nous avons la chance de le découvrir sous un ciel bleu magnifique, alors que la veille le temps était mauvais. Le spectacle est à la hauteur, voire mieux que ce que nous imaginions ! Nous en profitons dès 4h du matin, au lever du soleil, sur l’île aux cactus, Incahuasi. Il y a de nombreuses îles au milieu du Salar, mais la plus peuplée en cactus est Incahuasi. Le spectacle est saisissant… nous avions vu des photos mais la réalité dépasse de loin toutes les images. Nous savourons, contemplons, admirons… Nous aimerions tant appuyer sur « pause » afin que le temps s’arrête et que nous puissions profiter de cette magie pendant des heures et des heures…

Nous prenons notre petit déjeuner au milieu du Salar, délicieux ! Ce matin nous avons le droit aux gâteaux maison, céréales, yaourts, etc. Le meilleur petit-déj du séjour ! Puis nous allons nous promener à pieds dans le Salar, autour de l’île. Notre chauffeur et guide viennent ensuite nous chercher car il est temps d’aller se perdre au milieu du Salar pour faire des photos ! Nous passons deux heures à nous amuser, car nous ne prenons pas de simples photos. Nous laissons notre imagination s’exprimer, quel moment !

La fin de matinée approche, nous rejoignons petit à petit la sortie du Salar, après avoir visité le monument du Dakar. Et oui, depuis deux ans, le Dakar passe ici… Mais il fait bien des ravages dans le Salar, c’est dommage. Le Chili et le Pérou ont accepté la première année, mais ont refusé que le Dakar traverse leur territoire la seconde année en raison des dégâts causés. Etant donné la manne financière que le Dakar représente pour la Bolivie, le pays continue d’accepter son passage, malgré les problèmes qu’il cause… A suivre…

Voilà, le ces quatre jours sont déjà finis… Nous nous séparons… Omri et Michal continuent vers San Pedro de Atacama au Chili, les quatre jeunes sont en route pour Sucre et nous retournons à Tupiza avec Janet et notre chauffeur César car nous avons un bus le soir même pour Tarija, la ville bolivienne connue pour ses vignobles !

Nous recommandons vraiment Tupiza Tour, une excellente agence pour faire ce tour si important lors d’un voyage en Bolivie !! Merci à toute l’équipe !

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Samedi 12/12 – Bienvenidos a Bolivia !

Nous prenons un bus à 0h30 depuis Salta. Avant de quitter l’Argentine, nous voulons manger une dernière fois cette fameuse Parilla (viande grillée). Nous allons dans l’un des restaurants les plus réputés de la ville, La Casona del Molino. Malheureusement, ce dîner se transforme en fiasco : après plus d’une heure d’attente, une viande dure comme de la pierre nous est servie ! Immangeable… Nous n’avons même plus le temps de renvoyer le plat car nous avons un bus à prendre. Nos papilles nous en veulent encore d’avoir terminé sur une telle note !

Nous arrivons à la ville frontalière avec la Bolivie, à Quiaca, tôt le matin. Nous marchons jusqu’au poste frontière à 1km. Tout est très rapide. En moins de 10 minutes, nous voilà déjà en Bolivie, à Villazon, ville frontière côté Bolivie. Nous changeons quelques pesos contre des bolivianos, et hop, nous prenons un bus direction Tupiza : tout est facile, les gens sont adorables! Nous sentons immédiatement que nous allons adorer ce pays, et la suite le confirmera. La vie change radicalement de l’Argentine, le pays est beaucoup plus pauvre mais les gens semblent heureux quand même. Ils sont très accueillants, cherchent à nous aider à tout moment. Nous notons avec plaisir les femmes encore vêtues de leurs tenues traditionnelles, image que l’on a en tête lorsque l’on pense à la Bolivie.

2h30 plus tard, nous arrivons à Tupiza. Il faut beau et chaud. Nous trouvons vite un hôtel et nous reposons un peu. Nous partons ensuite visiter la ville, confirmer notre circuit de quatre jours dans le désert du Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, et réserver une randonnée à cheval pour le lendemain aux alentours de Tupiza. Nous sommes si heureux d’être en Bolivie, nous nous sentons bien ici, pourtant nous venons juste d’arriver !

Dimanche 13/12 - Dans la peau de Butch Kassidy et Sundance Kid... version Bisounours!

En route pour une journée de cheval aux alentours de Tupiza ! Il fait un temps magnifique et Victor, notre jeune guide, est bien sympathique. Il est un peu fatigué car il a fait la fête la veille, normal c’était samedi soir ! Victor nous habille en cow-boy avant de chevaucher notre monture. C’est bon, nous sommes dans la peau de Butch Cassidy et Sundance Kid, ces fameux hors la loi américains du XIXème siècle qui ont foulé le sol bolivien, et plus précisément celui que nous allons parcourir aujourd’hui, en 1908 ! Waouh, nous nous y croyons ! Nous visitons la « Puerta del diablo », deux immenses plaques rocheuses verticales en plein milieu de nulle part, c’est magnifique ! Nous continuons vers la vallée de Los Machos, le Canyon del Incas, et finissons par le Canyon del Duende, grandiose ! Nous nous y promenons à pieds afin d’en ressentir toute son immensité.

Une fois cette randonnée terminée, nous sommes bien fatigués et méritons un plongeons à la piscine de notre hôtel. Enfin, ce n’est pas vraiment notre hôtel… Le complexe Mitru a trois types de logements : l’hôtel Mitru haut de gamme avec piscine, L’Annexe Mitru milieu de gamme, et le Refuge Mitru pour les routards comme nous. Nous payons la modique somme de 8€ par nuit, mais avons accès à la piscine et au wifi de l’hôtel haut de gamme : un bon plan ! Nous en profitons donc à fond pour nous reposer et travailler sur le blog avant le départ pour notre périple de quatre jours dans le désert et le Salar d’Uyuni.